Après une seconde lecture à l’Assemblée nationale, le Togo a entériné sa nouvelle Constitution, marquant un tournant majeur dans l’histoire politique du pays. Cette nouvelle loi fondamentale, initiée par le président Faure Gnassingbé, instaure un régime parlementaire et limite la durée des mandats présidentiels.
Un changement de régime historique
La principale transformation actée par la nouvelle Constitution réside dans l’abandon du système semi-présidentiel au profit d’un régime parlementaire. Ce changement de paradigme politique confère un rôle central au Parlement dans l’exercice du pouvoir, avec la nomination d’un Premier ministre issu de la majorité parlementaire.
Limitation des mandats présidentiels
Autre aspect crucial de la réforme constitutionnelle : la limitation des mandats présidentiels à deux quinquennats, renouvelables une seule fois. Cette disposition met fin à la possibilité d’une présidence à vie, comme ce fut le cas sous le régime de Gnassingbé Eyadema, père de l’actuel président.
Des modifications majeures
Outre ces deux changements majeurs, la nouvelle Constitution introduit une série d’autres modifications notables. Parmi celles-ci :
- Le président de la République prêtera désormais serment devant le Congrès, réunissant les députés et les sénateurs.
- Les conditions de candidature à la fonction présidentielle ont été revues, avec notamment l’instauration d’un âge minimum et d’un casier judiciaire vierge.
- Les groupes parlementaires joueront un rôle accru dans le processus électoral.
Adoption à une large majorité
Malgré les critiques formulées par l’opposition, la nouvelle Constitution a été adoptée par une large majorité de 87 voix sur les 91 députés présents, soit plus que les 4/5 requis. Ce vote massif illustre la volonté d’une grande partie de la classe politique togolaise d’engager le pays dans une nouvelle ère démocratique.
L’ouverture d’une nouvelle ère
L’adoption de cette nouvelle Constitution marque une étape historique pour le Togo. L’instauration d’un régime parlementaire, la limitation des mandats présidentiels et les autres réformes introduites ouvrent la voie à une consolidation de la démocratie et à une meilleure répartition des pouvoirs au sein des institutions togolaises.
Cependant, il reste à observer la mise en œuvre effective de ces nouvelles dispositions constitutionnelles et leur impact concret sur la vie politique togolaise.