Manifestation des Chauffeurs VTC à Marseille
Les chauffeurs VTC de Marseille manifestent ce lundi 24 juin pour exprimer leur colère. Un rassemblement est prévu à 7h à la gare Saint-Charles, suivi d’une opération escargot avec une centaine de voitures à partir de 8h. Ils se dirigeront vers l’Hôtel de ville en passant par la préfecture. Leur objectif principal est de défendre leur pouvoir d’achat et de lutter contre la concurrence déloyale.
Revendications pour la Sectorisation Régionale
Les chauffeurs demandent la “sectorisation régionale de la profession” pour limiter la concurrence des chauffeurs d’autres régions, surtout en période estivale. Houari Benali, président de l’association Union Chauffeurs VTC Marseillais, souligne que l’afflux de chauffeurs venus d’ailleurs pendant l’été réduit leurs opportunités de travail. Actuellement, Marseille compte environ 5 000 chauffeurs VTC, un nombre en forte hausse comparé aux 2 000 de deux ans auparavant.
Opposition à la Directive Écologique d’Uber
Les chauffeurs protestent également contre une nouvelle directive d’Uber qui exclut les véhicules hybrides des courses “Green” en province, alors que cette restriction ne s’applique pas à Paris. Selon eux, cette mesure discriminatoire a été mise en place sans consultation préalable, rendant difficile l’adaptation des chauffeurs marseillais.
Concurrence Déloyale des Transports Publics
Les chauffeurs VTC de Marseille critiquent la mise en place de nouvelles lignes de bus de nuit par la Régie des transports métropolitains (RTM). Ils estiment que ces lignes, notamment la ligne “59” qui dessert des zones stratégiques comme le Vieux-Port et la colline de la Garde, constituent une concurrence déloyale, surtout aux heures où les VTC sont le plus sollicités.
Demande d’Accès aux Voies de Bus pour les JO
Avec l’approche des JO et l’afflux de touristes attendu, les chauffeurs demandent une autorisation exceptionnelle pour utiliser les voies de bus durant cette période afin de pallier les embouteillages chroniques de la ville.
Situation Économique Précaire
Face à l’inflation, à la hausse des prix du carburant et à une baisse du pouvoir d’achat, les chauffeurs VTC dénoncent une précarisation croissante de leur profession. Selon Houari Benali, de nombreux chauffeurs peinent à atteindre le SMIC malgré des journées de travail de 12 heures, 7 jours sur 7.
Réclamation du Retour de l’Euro Kilométrique
Les chauffeurs marseillais contestent les accords conclus par l’Autorité des relations sociales avec les plateformes d’emploi (ARPE), notamment l’instauration d’un revenu minimum de 30 euros par heure d’activité et de 1 euro par kilomètre parcouru. Ils estiment que ces accords ne prennent pas en compte les particularités de Marseille, une ville fortement embouteillée, et réclament le retour du tarif kilométrique pour une rémunération plus équitable.