Pour la Gen Z, le travail et la politique sont plus importants que l’amour et le sexe.
Il y a une abondance de statistiques sur la génération Z et sur la façon dont les gens de cette tranche d’âge diffèrent de leurs prédécesseurs. Ceux qui sont nés après 1995 baisent soi-disant moins que les adolescents des années 90, et sont moins susceptibles de vouloir une relation sérieuse. Les adolescents et les jeunes adultes d’aujourd’hui abordent donc les rencontres de manière radicalement différente des boomers et de la génération X, mais aussi des millenials, le groupe le plus proche en âge de la génération Z.
Alors, que signifie l’amour pour cette génération qui est capable de transformer n’importe quoi en tendance TikTok et de sauver la planète mieux que n’importe qui ? Nous avons demandé à des jeunes de 18 à 23 ans ce qu’ils pensaient des applications de rencontres, du ghosting et de l’importance de la politique dans le couple.
Attention au wokefishing
Selon une recherche menée l’année dernière par le think-tank américain Pew, la majorité de la génération Z a des opinions libérales et progressistes, une analyse soutenue par la résurgence du soutien à Black Lives Matter parmi les jeunes cette année, ainsi que par l’implication des écoliers dans les manifestations climatiques à travers le monde.
« Sur Instagram, il est difficile de distinguer les personnes qui sont vaguement « antiracistes » de celles qui le sont activement, explique Maddie, 22 ans. Si j’ai un plan cul qui a des opinions vaguement discutables, je ne vais pas y attacher d’importance. En revanche, s’il est ouvertement raciste ou antiféministe, alors c’est terminé. »
Lorsque nous nous sommes intéressés au wokefishing, une pratique qui consiste à faire semblant de soutenir des causes progressistes afin d’impressionner un date, nous avons constaté que de nombreux membres de la génération Z avaient été induits en erreur sur les tendances politiques d’un potentiel partenaire.
Rory*, 21 ans, dit qu’il essaie d’éviter cela en évoquant la politique avant un rendez-vous. « Je crois que je ne suis jamais sorti avec quelqu’un qui n’était pas libéral, dit-il. J’essaie toujours de tâter le terrain avant, et jusqu’à présent, ça s’est bien passé. »
Le travail est plus important que le sexe
Les chercheurs aiment faire croire que la Génération Z est trop préoccupée par les réseaux sociaux pour se soucier du sexe, mais c’est un peu plus complexe que cela. Ayant grandi dans le sillage de la récession de 2008, de nombreux membres de la génération Z sont plus préoccupés par l’université, les perspectives d’emploi et la stabilité financière que par la recherche de l’amour. Ajoutez à cela une pandémie, et les rencontres se retrouvent encore plus bas dans la liste de leurs priorités.
« Le fait d’avoir un emploi stable et un revenu m’apportera plus de joie que de sortir avec quelqu’un, dit Sophie, 23 ans. J’ai l’impression qu’un emploi est plus fiable. Je suis très travailleuse, déterminée et axée sur ma carrière, alors je privilégie cela plutôt que de trouver l’amour ou de me faire de nouveaux amis. »