À quelques jours des élections présidentielles au Tchad, les électeurs expriment leur désir de mettre fin à l’ancien système en place. Depuis l’assassinat de l’ancien maréchal Idriss Deby Itno, le pays n’avait pas connu d’élection présidentielle.
Innocent KOULDEGUE, un électeur qui a parcouru une longue distance pour voter, témoigne : “Nous sommes venus de très loin, bien préparés pour ce jour crucial. Nous sommes prêts à exercer notre droit de vote.”
Cependant, l’autorité nationale de la gestion des élections a imposé des restrictions sur la prise de photos ou la publication des résultats sur les réseaux sociaux et autres plateformes. Les habitants rencontrés dans les rues de la capitale Ndjamena contestent cette interdiction, affirmant qu’ils ont le droit de photographier les procès-verbaux. Certains accusent même l’ANGE de préparer une fraude massive en faveur du candidat de l’ancien parti au pouvoir, le MPS.
Arnaud KEREBAYE déclare : “C’est un mensonge que l’ANGE tente de propager pour truquer les élections en faveur du MPS. Nous filmerons les procès-verbaux et les partagerons où bon leur semble. Nous attendons leur réaction.”
Francis NADJILEM, membre de l’opposition, renchérit : “Dans ce pays, par le passé, la fraude électorale était monnaie courante. À présent, sur demande du Président, nous devons être les gardiens de ce scrutin. Nous filmerons pour éviter toute manipulation de nos voix.”
Le Tchad est suspendu à l’issue du scrutin. Dans chaque coin de la capitale, les derniers meetings de campagne se déroulent dans une ambiance tendue, alors que la lutte contre la fraude électorale s’intensifie.