Les troupes américaines quittent le Tchad, deuxième retrait d'un pays africain

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Les États-Unis vont retirer certaines troupes du Tchad, a annoncé le Pentagone, quelques jours après que Washington a accepté de retirer des forces du Niger voisin.

Une centaine de soldats américains sont stationnés au Tchad dans le cadre de leur stratégie de lutte contre l’extrémisme en Afrique de l’Ouest.

“L’USAFRICOM prévoit actuellement de repositionner certaines forces militaires américaines du Tchad, dont une partie devait déjà partir”, a déclaré le secrétaire de presse du Pentagone, le général de division Pat Ryder, lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 26 avril, en faisant référence à l’unité du commandement américain pour l’Afrique (US Africa Command).

“Il s’agit d’une mesure temporaire dans le cadre d’un examen continu de notre coopération en matière de sécurité, qui reprendra après l’élection présidentielle du 6 mai au Tchad.

Le chef de l’armée de l’air tchadienne avait ordonné ce mois-ci à l’armée américaine de cesser ses activités sur une base aérienne près de la capitale N’Djamena, selon une lettre envoyée au gouvernement de transition et vue par l’AFP.

Il a déclaré avoir demandé à l’armée américaine de fournir des documents “justifiant sa présence sur la base aérienne d’Adji Kossei”, mais n’en avoir reçu aucun.

Les troupes américaines présentes sur la base militaire d’Adji Kossei forment les forces spéciales antiterroristes et une unité d’élite de l’armée tchadienne pour lutter contre le groupe djihadiste nigérian Boko Haram.

Le Niger contribue également à la stratégie américaine et française de lutte contre les djihadistes dans la région.

Cependant, la junte militaire au pouvoir au Niger a déclaré en mars qu’elle mettait fin à un accord de coopération militaire avec les États-Unis, affirmant qu’il avait été imposé et que la présence des troupes américaines était illégale.

Le général Mahamat Idriss Deby Itno s’est emparé de la présidence du Tchad lors d’un coup d’État en 2021, après la mort de son père, Idriss Deby Itno, qui avait dirigé le pays du Sahel d’une main de fer pendant plus de trois décennies.

Il a annoncé en mars sa candidature à la prochaine élection présidentielle, qui a vu les candidats de l’opposition interdits de se présenter et son principal rival, Yaya Dillo Djerou, abattu lors d’un assaut de l’armée contre le siège de son parti.

Washington a entamé cette semaine des discussions avec le Niger sur le retrait des plus de 1 000 membres du personnel américain présents dans le pays, qui abrite également une base de drones américains d’une valeur de 100 millions de dollars.

Les États-Unis “continueront à explorer les options sur la façon dont nous pouvons nous assurer que nous sommes en mesure de continuer à faire face aux menaces terroristes potentielles” à la suite du retrait, a déclaré M. Ryder cette semaine après l’annonce du retrait des États-Unis du Niger.