Le chef d’État du Niger, le Général Abdourahamane Tiani, également à la tête du Conseil nigérien pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), a entamé récemment une visite officielle à Lomé. Cette initiative s’inscrit dans une série de rencontres et de pourparlers concernant la situation délicate du Niger, confronté à des sanctions de la CEDEAO et de la communauté internationale depuis le coup d’État du 26 juillet 2023.
Selon la présidence togolaise, le Général Tiani est prévu pour des entretiens bilatéraux avec le Président togolais, Faure Gnassingbé. Les discussions porteront essentiellement sur des enjeux d’intérêt commun, notamment la sécurité régionale et la nécessité d’une coopération renforcée entre les États pour contrer le terrorisme et l’extrémisme violent.
Cette visite survient peu après la nomination de Faure Gnassingbé en tant que médiateur entre le Niger, la CEDEAO et la communauté internationale, en novembre dernier. Le Togo prône le dialogue entre États comme une voie privilégiée pour résoudre les crises et maintenir la paix et la stabilité dans la région.
Le Niger, sous la direction du Général Tiani, fait face à des sanctions économiques et financières, ainsi qu’à la suspension de son appartenance à la CEDEAO. Le coup d’État de juillet a mis fin au mandat de Mohamed Bazoum.
Cette visite à Lomé revêt une grande importance, étant la première visite du Général Tiani dans un pays membre de plein droit de la CEDEAO en dehors des États de la nouvelle Alliance du Sahel (AES), regroupant le Mali, le Burkina Faso et le Niger.
Cette démarche intervient juste avant un sommet de la CEDEAO à Abuja où la situation politique au Niger sera à l’ordre du jour. Le Togo, en tant que médiateur, joue un rôle central dans les efforts visant à résoudre la crise au Niger et à alléger les sanctions pesant sur le pays. Lomé encourage une approche diplomatique et s’oppose fermement à toute intervention militaire au Niger, privilégiant ainsi une résolution pacifique et consensuelle.