L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) a annoncé, ce lundi 12 février 2024, la fermeture de l’espace aérien du Niger aux vols commerciaux en provenance et à destination du Nigeria. Cette décision intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes entre les deux pays.
Un espace aérien ouvert à tous, sauf au Nigeria
Selon l’ASECNA, l’espace aérien nigérien reste ouvert à tous les vols commerciaux internationaux et nationaux, à l’exception des vols en provenance ou à destination du Nigeria. Cette restriction ne concerne cependant pas les vols qui traversent l’espace aérien nigérien sans y effectuer de poser.
Escalade des tensions politiques
Cette mesure fait suite à une décision similaire prise par le Nigeria, qui avait interdit l’accès à son espace aérien aux vols en provenance et à destination du Niger. Cette escalade dans les restrictions de voyage aérien entre les deux pays découle de tensions politiques croissantes.
Retrait du Niger de la CEDEAO et sanctions
En effet, le Niger, le Burkina Faso et le Mali ont annoncé leur retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) fin janvier, dirigée par le président nigérian, Bola Tinubu. En réaction à cela, la CEDEAO a imposé des sanctions au Niger, dont la fermeture de son espace aérien, après le coup d’État survenu en juillet dernier.
Fermeture de l’espace aérien aux vols militaires
Le Niger avait déjà pris des mesures restrictives concernant son espace aérien au lendemain du coup d’État, en fermant l’accès aux vols militaires opérationnels et aux autres vols spéciaux. Cette décision, mise en œuvre depuis le 6 août dernier, exige une autorisation préalable des autorités compétentes pour tout vol militaire ou spécial souhaitant traverser l’espace aérien nigérien.
Conséquences sur les routes aériennes
Il est à noter que cette situation affecte également les routes aériennes reliant le Nigeria à l’Europe et à certains pays du Maghreb, qui passent par le Niger. Les compagnies aériennes et les passagers sont invités à se renseigner auprès des autorités compétentes pour connaître les dernières informations et les alternatives disponibles.