La CEDEAO a levé les sanctions économiques et financières contre le Niger lors d’un sommet extraordinaire tenu ce samedi. Cependant, la frontière entre le Niger et le Bénin reste fermée du côté nigérien, bloquant le passage des marchandises et provoquant l’incompréhension des transporteurs.
Le Bénin a rapidement appliqué la décision de la CEDEAO en ouvrant sa frontière à Malanville. Mais les camions et les véhicules en provenance du Niger se sont heurtés à des barrières et à des gardes nigériens inflexibles.
Malgré la levée des sanctions, les autorités nigériennes, dirigées par le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), n’ont pas encore réagi aux conclusions du sommet de la CEDEAO. Le silence du CNSP et le maintien des restrictions à la frontière alimentent les tensions et l’incertitude.
La fermeture prolongée de la frontière pèse lourdement sur les populations des deux pays. Les échanges commerciaux sont paralysés, fragilisant les économies locales et privant les populations de produits essentiels.
La situation à la frontière de Malanville symbolise le bras de fer qui oppose le Niger à la CEDEAO. Le retrait du Niger de l’organisation et le maintien des restrictions à la frontière indiquent une volonté de Niamey de s’affirmer face à la pression internationale.
La question de la réouverture de la frontière nigérienne reste en suspens. La position du CNSP et les implications de la décision de Niamey de quitter la CEDEAO soulèvent de nombreuses interrogations sur l’avenir des relations entre le Niger et l’organisation sous-régionale.