A l’occasion de la fête nationale du Niger, le 18 décembre, le Général Abdourahamane Tiani, président de la transition, a signé un décret accordant des remises de peines aux personnes condamnées pour crimes et délits, à l’exception de certains cas graves.
Les remises vont de 3 à 24 mois selon la durée de la peine. Les femmes enceintes ou allaitantes, les mineurs, les personnes âgées et les malades bénéficient d’une remise totale.
Cette mesure de clémence vise à désengorger les prisons et donner une seconde chance aux condamnés méritants. Le Niger fait preuve d’humanité et de sagesse.
“C’est un acte de compassion et de miséricorde”, a déclaré le Général Tiani. “Nous devons donner une chance aux personnes condamnées de se racheter et de s’intégrer à nouveau dans la société.”
Cependant, des vérifications rigoureuses seront menées pour éviter les abus. Ceux qui produiraient de faux documents perdront le bénéfice de cette grâce présidentielle.
Cette mesure est une bonne nouvelle pour les personnes condamnées au Niger. Elle leur donne une chance de réintégrer la société et de reconstruire leur vie.
La grâce du Général Tiani ne touche pas Bazoum
Au Niger, la générosité du Général Tiani ne profitera pas à l’ancien président Mohamed Bazoum. Ce dernier est toujours privé de liberté depuis le renversement de son régime en fin du mois de juillet 2023.
Il y a de cela quelques semaines, la Cour de justice de la CEDEAO a demandé sa libération. L’opération s’est révélée infructueuse.
Pire, un rapport accablant indique qu’en moins de 3 ans au pouvoir, il aurait favorisé la signature de juteux contrats à ses proches. Plus de 300 milliards de Fcfa auraient ainsi été distribués.
Ce rapport, qui a été remis au Général Tiani, pourrait constituer une charge supplémentaire contre l’ancien président. Il est possible qu’il soit poursuivi pour corruption et détournement de fonds publics.
En attendant, Mohamed Bazoum reste en prison. Il est peu probable qu’il bénéficie de la grâce présidentielle du Général Tiani.