Le gouvernement du Niger a menacé de quitter la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) si les sanctions prises contre le pays ne sont pas levées.
Dans un communiqué publié lundi, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, a déclaré que les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA étaient “illégales et injustifiées”. Il a également accusé les deux institutions de ne pas respecter leurs propres règles.
“La CEDEAO et l’UEMOA ont pour mission de promouvoir l’intégration régionale”, a déclaré Sangaré. “Mais si ces institutions ne respectent pas les principes de l’intégration, alors le Niger n’a plus besoin d’en être membre.”
Les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA ont été imposées au Niger en janvier 2023, après que le président nigérien, Mohamed Bazoum, a remporté un second mandat controversé. Les deux institutions ont accusé Bazoum de fraude électorale.
Le Niger a rejeté ces accusations et a qualifié les sanctions de “coup d’État économique”.
Si le Niger devait quitter la CEDEAO et l’UEMOA, cela aurait des conséquences importantes pour le pays. Le Niger serait obligé de changer de monnaie, et les citoyens nigériens perdraient le droit de circuler librement dans les pays membres de la CEDEAO.
La décision du gouvernement nigérien de menacer de quitter la CEDEAO et l’UEMOA est une nouvelle source de tensions dans la région. Les sanctions contre le Niger ont déjà provoqué une crise politique et diplomatique dans la région, et une éventuelle sortie du Niger des deux institutions pourrait encore aggraver la situation.