Un groupe politico-militaire a enlevé le préfet de Bilma et exige la libération de l’ex-président Mohamed Bazoum, a confirmé la junte nigérienne vendredi 21 juin. Cette attaque a été revendiquée le lendemain, samedi 22 juin, par le Front patriotique pour la justice (FPJ), un nouveau groupe distinct du Front patriotique pour la libération (FPL), responsable du sabotage d’un pipeline le 16 juin. Les deux groupes militent pour la même cause : la libération de Mohamed Bazoum.
Le Front patriotique pour la justice (FPJ), jusqu’alors inconnu au Niger, a revendiqué l’enlèvement du préfet de Bilma, Amadou Torda, ainsi que de son équipe de sécurité, dans la région d’Agadez, une zone désertique proche des frontières libyenne et algérienne. Mahamat Tori, leader du FPJ, a annoncé que l’attaque avait entraîné la mort de deux soldats nigériens et d’un membre de leur groupe, et l’arrestation de cinq personnes, dont le préfet et le commandant de brigade de la gendarmerie.
Dans un communiqué publié samedi 22 juin, le FPJ a déclaré que cette action visait à restaurer la démocratie au Niger et à obtenir la libération de l’ex-président détenu par la junte : « Nous continuerons cette lutte jusqu’à la libération du président Mohamed Bazoum », a affirmé Mahamat Tori.
Ce nouvel événement marque l’apparition d’un deuxième groupe armé s’opposant à la junte nigérienne, après le Front patriotique pour la libération (FPL) dirigé par Mahmoud Sallah, qui avait saboté un pipeline le 16 juin. Les deux mouvements partagent le même objectif de libération du président Mohamed Bazoum.
La junte militaire a confirmé l’attaque et le kidnapping du préfet, soulignant la résistance héroïque des forces de sécurité, bien que submergées, selon le ministre de l’Intérieur, qui a exprimé sa compassion envers les otages et leurs familles.