Les deux principaux challengers du président élu du Nigeria, Bola Tinubu, ont saisi la Cour suprême pour tenter d’invalider sa victoire.
Atiku Abubakar et Peter Obi, respectivement deuxième et troisième lors de l’élection de février, remettent en cause la décision de la justice qui avait confirmé les résultats le mois dernier.
C’est la dernière tentative de l’opposition pour renverser le score du scrutin, largement accepté au niveau international. Une contestation juridique n’a jamais abouti par le passé au Nigeria, malgré des antécédents de fraudes électorales.
MM. Abubakar et Obi reprochent à la commission électorale de ne pas avoir transmis électroniquement les résultats bureaux de vote comme promis. Ils estiment également que M. Tinubu n’a pas obtenu 25% des voix à Abuja, seuil légal pour remporter la présidentielle selon la loi nigériane.
La Cour suprême, plus haute juridiction du pays, n’a pas encore fixé de date pour rendre sa décision. Mais les chances que l’opposition obtienne gain de cause semblent minces, au regard du large consensus autour de l’élection de M. Tinubu.
Cette contestation apparaît comme un baroud d’honneur pour MM. Abubakar et Obi. Elle ne devrait pas menacer sérieusement la victoire du nouveau président nigérian, qui prendra ses fonctions en mai prochain.