Vendredi 21 juin, l’armée sud-coréenne a rapporté qu’elle avait fait usage de tirs de sommation après qu’un groupe de soldats nord-coréens eut brièvement franchi la frontière, marquant ainsi la troisième incursion de ce mois de juin.
Selon l’état-major sud-coréen (JCS), plusieurs soldats nord-coréens qui travaillaient dans la zone démilitarisée le long de la ligne de front centrale ont traversé la ligne de démarcation militaire. Suite aux avertissements et aux tirs de sommation de l’armée sud-coréenne, les soldats nord-coréens ont rapidement regagné le Nord. L’incident s’est produit jeudi vers 11h00 (02h00 GMT).
Déjà en juin, plusieurs dizaines de soldats nord-coréens avaient franchi la frontière le 9 et le 11 juin, se retirant sous les tirs de sommation de l’armée sud-coréenne, qualifiés d’incidents accidentels par Séoul.
En outre, mardi, des soldats nord-coréens ont été blessés par l’explosion de mines alors qu’ils travaillaient près de la frontière, peu avant la visite d’État du président russe Vladimir Poutine en Corée du Nord. Cette visite a abouti à la signature d’un accord de défense entre les deux pays mercredi, suscitant des inquiétudes parmi les pays occidentaux et leur allié sud-coréen.
Les relations entre les deux Corée, séparées par une zone démilitarisée de quatre kilomètres de large, traversent une période de fortes tensions. Bien que lourdement fortifiée des deux côtés, la ligne de démarcation au milieu de la DMZ n’est marquée que par des simples panneaux.
Actuellement, les deux pays demeurent techniquement en guerre depuis l’armistice de 1953, aucune paix n’ayant été officiellement signée.