Dans la nuit de mercredi à jeudi, un second officier supérieur de l’armée bolivienne a été arrêté suite à l’échec d’un coup d’État, selon le ministre du Gouvernement. Juan Arnez Salvador, commandant de la Marine, est poursuivi pour “soulèvement armé et terrorisme” aux côtés du général Juan José Zuniga, chef de l’armée de terre, après avoir déployé des troupes et des blindés devant le palais présidentiel à La Paz.
Les interpellations se poursuivent en Bolivie après l’échec du coup d’État, marqué par le siège du palais présidentiel, du mercredi 26 au jeudi 27 juin. Le général Juan José Zuniga, commandant de l’armée de terre, a avancé avec ses hommes et huit véhicules blindés jusqu’aux portes du palais présidentiel, lançant des gaz lacrymogènes pour repousser les personnes approchant.
Après plusieurs heures d’occupation et une tentative d’entrée dans le bâtiment où se trouvait le président Luis Arce, Zuniga et ses troupes se sont repliés vers une caserne de la capitale, où il a été arrêté.
L’arrestation de Juan Arnez Salvador, commandant de la Marine, a été annoncée par Eduardo Del Castillo, ministre du Gouvernement, qui a condamné “deux militaires putschistes voulant détruire la démocratie” lors d’une conférence de presse.
Les deux officiers supérieurs sont accusés de “soulèvement armé et terrorisme”.
Réactions et condamnations internationales
Avant son arrestation, le général Zuniga a déclaré aux journalistes qu’il agissait sur les ordres du président, qui lui aurait demandé de “préparer quelque chose” pour augmenter sa popularité.
Le président Luis Arce, au pouvoir depuis 2020, a dénoncé sur le réseau social X les “mouvements irréguliers de certaines unités de l’armée bolivienne” et insisté sur le respect de la démocratie.
Les condamnations internationales de l’action de Zuniga n’ont pas tardé. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit “profondément inquiet”, et l’Organisation des États américains (OEA) a averti qu'”aucune violation de l’ordre constitutionnel” en Bolivie ne serait tolérée.
Les États-Unis ont suivi la situation “de près” et appelé au calme, tandis que la Russie a fermement condamné la tentative de coup d’État. L’Espagne a exhorté au respect de la démocratie et de l’État de droit en Bolivie.
Les dirigeants du Chili, de l’Équateur, du Pérou, du Mexique et de la Colombie ont également appelé au respect de la démocratie, et le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a exprimé sur X son souhait de voir la démocratie prévaloir en Amérique latine.