Le spécialiste français du combustible nucléaire Orano a terminé le premier semestre de 2024 avec une perte de 133 millions d’euros. Cette contre-performance est principalement due aux difficultés rencontrées par l’entreprise pour mener ses activités minières au Niger, suite à la dégradation du contexte politique depuis l’arrivée d’un régime militaire à Niamey il y a un an.
Le directeur financier du groupe, David Claverie, a précisé que cette perte résulte principalement de « 197 millions d’euros » de « provisions et dépréciations » enregistrées au cours du semestre. Parmi ces dépréciations figure le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, retiré en juin par les autorités nigériennes, entraînant une perte de 69 millions d’euros. De plus, des actifs de sa filiale Somaïr, la seule mine exploitée par Orano dans le nord du Niger depuis 1971, ont été dévalués pour un montant de 105 millions d’euros.
En outre, le groupe a constitué des provisions de 23 millions d’euros pour couvrir divers risques, notamment fiscaux, dans le pays.