D’après la fondation internationale de justice Global Rights Compliance, 10 athlètes sur 15 autorisés à participer aux JO de Paris sous bannière neutre sont favorables au conflit en Ukraine ou entretiennent des liens avec l’armée russe.
Selon le rapport de Global Rights Compliance, deux tiers des athlètes russes participant sous bannière neutre aux JO de Paris soutiennent l’invasion de l’Ukraine ou sont liés à l’armée russe. Le Comité international olympique (CIO) a permis à quinze athlètes russes et seize athlètes bélarusses de concourir sous bannière neutre aux Jeux Olympiques de Paris (26 juillet-11 août), après les avoir initialement bannis suite à l’invasion de l’Ukraine en février 2022. Cette réintégration se fait sous certaines conditions strictes.
Pour être invités, ces “athlètes individuels neutres” ont dû passer les qualifications et subir un double contrôle de la part des fédérations internationales et du CIO, prouvant leur absence de soutien actif à la guerre en Ukraine et leurs non-liens avec l’armée de leur pays. Toutefois, le rapport publié jeudi par Global Rights Compliance, basée à La Haye, affirme que 10 des 15 Russes ont violé les “principes de participation” des athlètes sous bannière neutre.
“Malgré les preuves fournies par Global Rights Compliance, le CIO n’a pas agi en conformité avec ses propres règles,” critique la fondation. “En acceptant ces athlètes qui soutiennent une invasion illégale et brutale, le CIO démontre qu’un État peut envahir un autre et être toujours accepté sur la scène internationale,” déclare-t-elle.
Le CIO, dans une réponse à l’AFP ce vendredi 19 juillet, a indiqué qu’il ne commentait pas les cas individuels ni les décisions du comité d’examen. “Le comité d’examen a procédé au contrôle des athlètes conformément à la décision de la commission exécutive du CIO et aux principes établis. Nous n’avons rien à ajouter,” a précisé le CIO.
Une source à la présidence française a réagi en soulignant que le nombre de 31 athlètes autorisés à concourir sous bannière neutre témoigne de la rigueur du contrôle. “Nous pensons que cet examen a été fait avec sérieux,” a-t-elle ajouté.
Le rapport de Global Rights Compliance cite des exemples concrets, comme la cycliste russe Alena Ivanchenko, qui a liké un post sur Staline en mars 2022, ou la cycliste Tamara Dronova, accusée de liens avec des agences de sécurité nationale russes et de soutien public à la guerre. D’autres athlètes, tels que la céiste Olesia Romasenko, membre du Club sportif central de l’Armée (CSKA), sont également mentionnés dans le rapport.
En plus des Russes, plusieurs athlètes bélarusses sont aussi accusés d’avoir violé les principes de participation.