Le Mali envisage sérieusement de rompre avec le Franc CFA, selon les déclarations du Contrôleur général des Services publics du pays, Badra Alou Coulibaly. Cette intention révèle une volonté de ne plus dépendre de cette monnaie.
Le Franc CFA, malgré ses avantages théoriques, n’a pas toujours été bénéfique pour les populations. Abdourahmane Diouf souligne que la libre circulation des biens et des personnes au sein de l’espace Cédéao est entravée par des barrières douanières et des tracasseries aux frontières.
L’idée d’une monnaie unique pour l’Afrique de l’Ouest a été évoquée dès la création de la Cédéao dans les années 70, mais sa concrétisation reste un défi majeur. Le projet de l’ECO, la monnaie commune, demeure un vœu pieux jusqu’à présent. Des propositions telles que la création d’une monnaie commune baptisée Sahel ont également été avancées, mais les conditions pour une union monétaire demeurent difficiles à réunir.
Cette ambition de créer une monnaie commune est soutenue par les opinions publiques, ce qui constitue un avertissement pour l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest-africaine, regroupant les huit pays utilisant le Franc CFA.
Le départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso de l’UEMOA aurait des répercussions significatives, notamment pour le Niger, dont le principal partenaire économique régional est le Nigeria.