![Quel candidat pour remplacer Joe Biden dans la course présidentielle en cas de retrait ?](https://leperoke.com/wp-content/uploads/2024/07/image-121-850x560.png)
Depuis la prestation décevante de Joe Biden lors du dernier débat, des doutes se multiplient quant à la capacité du président démocrate de 81 ans à poursuivre sa candidature pour l’élection présidentielle de novembre. Les spéculations s’intensifient autour de son éventuel successeur.
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La pression monte pour Joe Biden. Après un débat désastreux face à Donald Trump le 27 juin, les questions sur sa capacité à mener une campagne présidentielle et un potentiel second mandat se font de plus en plus fortes. Ces préoccupations sont désormais exprimées ouvertement, même au sein du parti démocrate.
« J’espère qu’il prendra la décision difficile mais nécessaire de se retirer. Je le lui demande respectueusement, » a écrit le parlementaire démocrate texan Lloyd Doggett le 2 juillet. « En vérité, je pense que Biden perdra contre Trump. C’est difficile à accepter, mais le débat a causé trop de dégâts, » a ajouté Marie Gluesenkamp Perez, élue démocrate de l’État de Washington.
Avec quatre mois restants avant l’élection, les discussions vont bon train sur l’identité de la personne qui pourrait remplacer Joe Biden s’il décidait de se retirer. « Si la pression continue d’augmenter, rien ne se fera sans son accord, » disent certains observateurs. « C’est à lui de décider de se retirer ou non – le parti démocrate ne le forcera pas. » Deux questions demeurent : s’il se retire, quand le fera-t-il et désignera-t-il un successeur ?
Premier scénario : Joe Biden se retire avant la grande convention du parti démocrate prévue du 19 au 22 août à Chicago. Sa candidature, ayant largement remporté la primaire, doit être officiellement validée lors de cet événement. « En temps normal, la convention est surtout une vitrine médiatique où le candidat choisi est formellement investi, » rappelle un expert. Mais en cas de retrait de Biden, « les cartes seraient redistribuées. »
« S’il nommait un successeur, ce dernier aurait de fortes chances d’être choisi. Sans cela, la compétition serait totalement ouverte. Les nouveaux candidats auraient besoin du soutien de 300 délégués pour se présenter, et plusieurs tours pourraient être nécessaires pour désigner le futur candidat. »
Autre scénario : son retrait intervient après cette convention. « Cela plongerait alors la course dans une grande incertitude, » note l’expert.
« Il existe aujourd’hui une multitude de figures potentielles pour se lancer dans la course à la Maison Blanche, » poursuit-il. « Mais le principal défi serait de trouver un candidat capable de rassembler les différentes composantes de l’électorat démocrate. »
À 59 ans, issue d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, cette candidate a souvent été pionnière : première procureure noire de San Francisco et de Californie, puis première sénatrice d’origine sud-asiatique. En 2020, elle est devenue la première femme et première Afro-Américaine à accéder à la vice-présidence. Il semblerait donc naturel qu’elle aspire à devenir la première femme noire présidente des États-Unis.
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Sa carrière de magistrate lui a conféré une réputation de fermeté, un atout dans une campagne où la criminalité est un sujet central.
Cependant, malgré son profil attractif et son dynamisme, ses années aux côtés de Joe Biden ont fait baisser sa popularité. Selon un sondage Economist/Yougov de juin, seulement 33 % des Américains la considèrent suffisamment qualifiée pour être présidente.
Un cas délicat. « Ce serait embarrassant pour les démocrates d’écarter sa candidature alors qu’elle semble le choix le plus logique et qu’elle représente une minorité, » estime un analyste. « Mais elle aurait certainement des difficultés à convaincre les électeurs. »