Symptômes de la Variole du Singe (Mpox) : Tout ce qu’il Faut Savoir
La variole du singe, également appelée Mpox, est une maladie virale rare causée par un virus appartenant à la famille des Poxviridae, du genre Orthopoxvirus. Connue principalement en Afrique centrale et occidentale, cette zoonose a récemment pris une ampleur mondiale, particulièrement depuis mai 2022. Cet article passe en revue les principaux symptômes de la variole du singe, son évolution et ses complications potentielles.
1. Période d’incubation et premiers symptômes
La variole du singe présente une période d’incubation variant entre 5 et 21 jours, avec une moyenne de 12 jours. Durant cette phase asymptomatique, la personne infectée n’est pas contagieuse.
Les premiers symptômes apparaissent de manière soudaine et se manifestent principalement par :
- Fièvre élevée (supérieure à 38°C)
- Ganglions lymphatiques enflés et douloureux (surtout au niveau du cou, des aisselles et de l’aine)
- Fatigue intense
- Douleurs musculaires et articulaires
- Maux de tête sévères
Certains patients peuvent également ressentir des maux de gorge et des douleurs lors de la déglutition. Ces symptômes précèdent généralement l’éruption cutanée caractéristique de la maladie.
2. L’éruption cutanée et ses stades d’évolution
L’éruption cutanée constitue l’un des signes les plus distinctifs de la variole du singe. Elle survient habituellement 1 à 3 jours après l’apparition des premiers symptômes. L’éruption commence souvent sur le visage avant de s’étendre au reste du corps, incluant les paumes des mains, les plantes des pieds, ainsi que les muqueuses de la bouche, des organes génitaux et de l’anus.
Les lésions cutanées évoluent en plusieurs phases :
- Macules : petites taches rouges à base plate.
- Papules : lésions surélevées et fermes.
- Vésicules : cloques remplies de liquide clair.
- Pustules : lésions remplies de pus, souvent douloureuses.
- Croûtes : cicatrisation des pustules, qui finissent par tomber, laissant parfois des cicatrices.
Il est fréquent d’observer des lésions d’âge différent coexistant chez un même patient. Dans les cas récents observés en Europe et aux États-Unis, l’éruption est souvent concentrée au niveau des zones génitales et péri-anales, particulièrement chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.
3. Durée de la maladie et contagiosité
La variole du singe est généralement une maladie auto-limitée qui dure entre 2 et 4 semaines. La personne infectée est contagieuse à partir de l’apparition des premiers symptômes et jusqu’à la chute complète des croûtes.
4. Complications potentielles
Bien que la plupart des cas de variole du singe se résolvent sans complications graves, certaines formes sévères peuvent survenir, notamment chez les personnes immunodéprimées, les enfants et les femmes enceintes. Parmi les complications possibles, on retrouve :
- Surinfections bactériennes des lésions cutanées
- Encéphalites et autres complications neurologiques
- Atteintes cornéennes pouvant entraîner des troubles de la vision
- Pneumopathies et autres complications respiratoires
Le taux de mortalité global lié à la variole du singe reste faible, avoisinant 0,1% à 10% selon l’accès aux soins et le type de souche virale. Le clade 1 (Afrique centrale) est associé à une mortalité plus élevée comparativement au clade 2 (Afrique de l’Ouest).
5. Diagnostic et prise en charge
Le diagnostic de la variole du singe repose principalement sur l’examen clinique et la confirmation biologique par PCR, effectuée à partir d’échantillons des lésions cutanées ou des sécrétions respiratoires. Il est crucial d’éliminer d’autres affections cutanées telles que la varicelle, le zona, ou la syphilis.
Bien que la maladie guérisse souvent d’elle-même, un antiviral, initialement développé pour la variole humaine, peut être prescrit dans les formes graves. La prévention passe par la vaccination des populations à risque et l’adoption de comportements limitant la transmission.
Conclusion
La variole du singe, bien que généralement bénigne, reste une infection à surveiller de près en raison de son potentiel de propagation. Une connaissance précise des symptômes et une vigilance accrue en matière de prévention sont essentielles pour maîtriser cette maladie.
Sources : Institut Pasteur | Ameli