Référendum en Moldavie : Le “Oui” à l’Union Européenne l’emporte de justesse malgré les tensions avec la Russie
Le référendum organisé en Moldavie sur l’adhésion à l’Union européenne s’est conclu avec une victoire serrée du camp du “oui”, atteignant 50,28 % des suffrages. Le rôle de la diaspora moldave a été décisif, inversant la tendance en faveur du “non” qui dominait une grande partie du dépouillement initial.
Un vote sous haute tension
Dans un contexte de forte polarisation, le référendum a été marqué par des accusations d’ingérence étrangère. La présidente pro-européenne Maia Sandu a dénoncé des tentatives de déstabilisation de la Russie, affirmant que des groupes criminels liés à Moscou auraient tenté de perturber le processus électoral. Ces accusations ont été vigoureusement rejetées par le Kremlin, qui a réclamé des preuves et critiqué le décompte des votes, évoquant des anomalies.
Réactions internationales et enjeu géopolitique
L’Union européenne a également exprimé son inquiétude face à ce qu’elle a qualifié d’”ingérence sans précédent” de la Russie. De son côté, Donald Tusk, Premier ministre polonais, a félicité la Moldavie pour ce qu’il a décrit comme un acte de “courage démocratique”. Il a également exprimé son soutien à Maia Sandu, qui se présente pour un second tour décisif de l’élection présidentielle.
Un contexte électoral compliqué
Parallèlement à ce référendum, le premier tour de l’élection présidentielle s’est tenu. Maia Sandu est sortie en tête, mais elle devra affronter un second tour difficile. Cette double élection – référendum et présidentielle – met en lumière les défis politiques et diplomatiques que doit affronter la Moldavie, un pays situé à la croisée des influences européennes et russes.
Avec cette victoire fragile, la Moldavie s’engage sur un chemin délicat vers une éventuelle intégration européenne, tout en tentant de maintenir sa stabilité interne face aux tensions géopolitiques croissantes.