Depuis quelques jours, les relations tendues entre le Niger et la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) s’améliorent.
Tout a commencé par la libération du fils de Mohamed Bazoum, le président renversé par un coup d’État le 26 juillet 2022, puis de sa femme.
Grâce à la médiation du président togolais Faure Gnassingbé, on assiste lentement mais sûrement au dénouement de la crise qui secoue Niamey depuis le coup d’État.
Dans un tel contexte, la libération du président déchu est attendue par nombre de personnes.
Deux conditions à la libération de Mohamed Bazoum
Mais selon les dernières informations parvenues à notre rédaction, sa libération sera effective à deux conditions.
Les militaires au pouvoir ont exigé que Mohamed Bazoum ne se proclame pas président une fois libre.
Cette demande révèle l’inquiétude du régime militaire au pouvoir quant à la reconnaissance potentielle de Bazoum comme seul et unique président du Niger par ses soutiens de la CEDEAO.
Aussi, les militaires demandent que le président déchu reste au Niger après sa libération pour ne pas mener un front contre les autorités de transition depuis une capitale voisine, et ce, avec le soutien de certains chefs d’État ouest-africains.
La CEDEAO n’est pas d’accord
Ainsi énumérées, ces exigences du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ne sont pas du goût de la CEDEAO. AfricaIntelligence rapporte que « l’organisation régionale se montre plutôt favorable à ce que l’ancien président puisse quitter Niamey et soit libre de ses mouvements ».
La CEDEAO souhaite que Mohamed Bazoum puisse quitter le Niger pour pouvoir participer à la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.
Les négociations se poursuivent
Les négociations entre le CNSP et la CEDEAO se poursuivent donc pour tenter de trouver un compromis sur ces deux points.
La libération de Mohamed Bazoum est une étape importante dans le processus de décrispation de la situation au Niger.
Mais il faudra encore attendre pour savoir si les deux parties pourront s’entendre sur les conditions de sa libération.