La junte au pouvoir au Mali affirme que la France cherche à expédier le départ de la Minusma, la mission de l’ONU au Mali, afin de favoriser les groupes jihadistes.
Les colonels dirigeant le Mali ont demandé que la Minusma se retire en juin 2023 après des mois de tensions avec la mission de l’ONU, et elle doit quitter le pays d’ici le 31 décembre.
Le retrait de la Minusma a intensifié les rivalités entre les différents groupes armés au Mali. Les groupes séparatistes touaregs ont renoué les hostilités avec l’État central, et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, a multiplié les attaques contre les positions militaires.
La Minusma a admis que la situation sécuritaire sur le terrain exigeait un retrait accéléré, une décision critiquée par le gouvernement malien, qui accuse la France d’être responsable de cette accélération. Le porte-parole du gouvernement malien, le colonel Abdoulaye Maïga, a déclaré que la France “s’efforçait de faire partir la Minusma” et l’a également accusée de vouloir “équiper les groupes terroristes” en laissant derrière elle des armes et des munitions.
La France a rejeté ces allégations, affirmant que le pays continuerait à soutenir le Mali dans sa lutte contre le terrorisme, selon le ministère français des Affaires étrangères.