Salem Mohamed Bazoum, fils de l’ancien président nigérien, Mohamed Bazoum, a été libéré lundi par les autorités nigériennes.
Cette libération fait suite à la médiation menée par le président togolais, Faure Gnassingbé, ensemble avec son homologue Julius Maada Bio, président de la Sierra Leone.
Les deux chefs d’Etat sont des médiateurs de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) auprès du Niger. Leurs interventions auprès du Général Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), Chef de l’État du Niger ont favorisé la libération, à titre humanitaire, de Salem Mohamed Bazoum.
« Nous saisissons cette occasion pour remercier Son Excellence Le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, les membres du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) ainsi que Son Excellence le Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, pour leur ferme volonté et leur engagement à œuvrer pour l’apaisement, socle d’une paix durable et d’une reprise effective du développement dans le pays frère du Niger », a indiqué Prof Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères dans un communiqué.
Salem Mohamed Bazoum était détenu au côté de son père depuis le putsch du 26 juillet 2023. La remise en « liberté provisoire » du président déchu Mohamed Bazoum a été possible grâce à une décision du tribunal militaire de Niamey. L’intéressé est accusé de « complot ayant pour but de porter atteinte à l’autorité ou la sûreté de l’Etat ».
L’ancien président Mohamed Bazoum et l’ex-première dame Hadiza Bazoum restent quant à eux détenus sous la surveillance de leur ancienne garde présidentielle.
Selon les informations, Salem Bazoum a quitté Niamey pour Lomé, en compagnie du chef de la diplomatie togolaise, Prof Robert Dussey qui était à Niamey lundi où il a échangé avec le Premier ministre du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine.
Cette libération est un signe encourageant de la volonté des autorités nigériennes de coopérer avec la CEDEAO pour une transition démocratique. Elle pourrait ouvrir la voie à la libération de Mohamed Bazoum et de Hadiza Bazoum.