Le jeudi 21 septembre, Malakoff Humanis a révélé les résultats de son Baromètre Santé au travail, mettant en évidence une détérioration significative de la santé mentale des femmes. Cette étude a mis en lumière des tendances préoccupantes en ce qui concerne la santé mentale des travailleuses.
Il est désormais évident que la santé mentale des femmes montre des signes de dégradation, comme en témoigne le Baromètre Santé au travail publié par Malakoff Humanis le jeudi 21 septembre. Les conclusions de cette enquête indiquent que 44% des femmes déclarent souffrir de problèmes de santé mentale, ce qui équivaut à près d’une femme sur deux. En comparaison, du côté des hommes, 32% signalent des difficultés psychologiques. Ces chiffres mettent en évidence une disparité notable en matière de santé mentale entre les sexes, avec une prévalence plus élevée chez les femmes.
Il est particulièrement préoccupant de noter que la souffrance mentale des femmes a augmenté de 4 points par rapport à l’année précédente, selon les données du Baromètre Santé au travail publié par Malakoff Humanis. Plus de la moitié des femmes (55%) ont déclaré avoir connu un trouble de santé mentale au cours des douze derniers mois.
Profession et vie personnelle
Plusieurs éléments sont responsables de cette détérioration de la santé mentale. Environ un tiers des femmes mentionnent que leur profession constitue la principale source de ce problème, tandis qu’un autre tiers attribue leurs soucis à des difficultés personnelles. Quant au dernier tiers, il s’agit d’une combinaison des deux facteurs. Anne-Sophie Godon, directrice des services chez Malakoff Humanis, a observé que ces femmes ont davantage tendance à prendre des congés de maladie, sont préoccupées par des questions familiales et futures, et sont également plus susceptibles d’être des mères célibataires.
La situation financière
Par ailleurs, il est à noter que 39% des femmes interrogées pointent du doigt leur situation financière comme étant la cause de leur mauvaise santé mentale. Une disparité se manifeste également dans le domaine de l’emploi, où 17% des femmes occupent un poste à temps partiel, alors que seulement 7% des hommes font de même. Cette disparité peut influencer leurs finances et l’équilibre entre leur vie professionnelle et personnelle.
Les données de l’Insee de 2021 indiquent que les femmes gagnent en moyenne 24,4% de moins que les hommes, ce qui, combiné à d’autres facteurs, exerce une pression sur leur bien-être mental.
En ce qui concerne les raisons liées au travail, 65% des femmes interrogées évoquent l’intensité et la durée de travail, bien que ce chiffre soit légèrement en baisse par rapport à 2022 où il atteignait 68%. De plus, 41% mentionnent une détérioration des relations sociales au travail. Plus de la moitié (52%) se sentent professionnellement épuisées, et 25% déclarent avoir souffert d’épuisement professionnel ou de burn-out au cours de l’année précédente.
Il convient de souligner que les femmes sont davantage représentées dans les domaines de la Santé et de l’Action sociale, secteurs où les travailleurs rapportent une santé globalement moins robuste que la moyenne.
Néanmoins, malgré ces obstacles, près de 80% des employés, indépendamment de leur sexe, expriment leur satisfaction à l’égard de leur travail. Environ 65% d’entre eux estiment jouir d’une bonne santé, tandis que 75% ont confiance en leur avenir professionnel.