Jeudi, la Corée du Sud, les États-Unis et le Japon ont lancé des manœuvres militaires conjointes de grande envergure, comme annoncé par l’état-major des armées à Séoul. Ces exercices surviennent alors que Pyongyang affirme avoir effectué un tir de missile à têtes multiples réussi.
Nommées « Freedom Edge » (« Aux frontières de la liberté »), ces manœuvres se concentreront sur la défense contre les missiles balistiques, les défenses aériennes, la guerre anti-sous-marine et la formation en cyberdéfense, a déclaré l’état-major sud-coréen (JCS) dans un communiqué.
Le porte-avions américain à propulsion nucléaire USS Theodore Roosevelt, visité par le président sud-coréen Yoon Suk Yeol après son arrivée en Corée du Sud samedi dernier, participe à ces exercices.
Ces dernières années, les trois pays ont intensifié la fréquence de leurs manœuvres communes pour réaffirmer la présence américaine dans la région, face à une Corée du Nord qui s’est récemment proclamée puissance militaire nucléaire « irréversible ».
Lors d’un sommet en 2023, les dirigeants de Séoul, Washington et Tokyo ont convenu de mener des exercices militaires annuels pour démontrer leur unité face aux ambitions de la Corée du Nord, soutenue par la Chine, qui cherche à renforcer son influence dans la région.
Pyongyang a de nouveau dénoncé ces manœuvres, les considérant comme une préparation à une invasion.
Mercredi matin, la Corée du Nord a effectué un test de ce qui semble être un missile à têtes multiples, a annoncé un responsable de l’état-major sud-coréen. Ce test s’est soldé par une explosion en vol.
Quelques heures plus tard, Pyongyang a envoyé de nouveaux ballons chargés de déchets vers la Corée du Sud, ce qui a conduit à la suspension des décollages et atterrissages à l’aéroport d’Incheon, près de Séoul, pendant trois heures.