La France, qui était un partenaire stratégique dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, est de plus en plus contestée par ses anciennes colonies de la région. Après le Burkina Faso, le Mali et le Niger, le Tchad s’apprête lui aussi à dégager les forces françaises de son territoire.
La décision du Tchad de demander le départ des forces françaises est une nouvelle illustration du malaise croissant entre la France et ses anciennes colonies du Sahel. Ce malaise est alimenté par plusieurs facteurs, notamment :
- La perception d’une intervention française qui n’a pas été efficace dans la lutte contre le terrorisme.
- La présence de forces françaises qui sont parfois perçues comme une occupation.
- La mauvaise image de la France en Afrique, notamment en raison de son passé colonial.
Dans le cas du Tchad, la décision de demander le départ des forces françaises est également motivée par la position adoptée par la France suite au décès de l’ancien président tchadien Idriss Déby Itno. Emmanuel Macron avait alors donné sa bénédiction au régime militaire qui s’est installé au pouvoir, ce qui a été perçu comme une double morale par l’opinion publique sous-régionale.
Le départ des forces françaises du Tchad aura un impact important sur la lutte contre le terrorisme dans la région. La France était le principal contributeur militaire de la force Barkhane, qui a été déployée dans le Sahel en 2013 pour lutter contre les groupes djihadistes. Le départ des forces françaises pourrait affaiblir la force Barkhane et rendre la tâche plus difficile pour les pays du Sahel de lutter contre le terrorisme.