Tensions entre le Sénégal et la France sur le partage de données minières et pétrolières
Les ambitions du Sénégal en matière d’exploitation de l’or et du pétrole rencontrent des obstacles en raison du refus de la France de partager des données essentielles avec Dakar, provoquant une vive réaction du gouvernement de Bassirou Diomaye Faye.
Contexte de la situation
Le Sénégal, riche en minerais tels que l’or, le phosphate, le fer et le zircon, cherche à maximiser les bénéfices de ses ressources naturelles en les vendant au plus offrant. Biram Souley Diop, ministre de l’Énergie, du Pétrole et des Mines, a exprimé l’intention de ne pas se limiter aux partenaires européens, affirmant sa volonté de chercher des opportunités économiques globales : « Il faut tirer des bénéfices partout dans le monde ! ».
Critiques sur la rétention de données
Le ministre a critiqué la France pour sa rétention des données sur le cadastre minier du Sénégal. Il a souligné que la transformation des ressources naturelles sur place est essentielle pour la souveraineté du pays et pour le transfert de compétences : « La France connaît mieux le cadastre minier du Sénégal que le Sénégal… Ils ont les données encore et ils ne les ont pas partagées avec moi ».
Renégociation des accords miniers
Biram Souley Diop a évoqué la nécessité de renégocier certains accords miniers pour rééquilibrer les bénéfices en faveur du Sénégal. Thierry Vircoulon, chercheur associé à l’Institut français des relations internationales, a souligné que bien que cette démarche comporte des risques, elle est possible : « À partir du moment où c’est l’État qui est souverain sur un certain nombre de ressources naturelles… on renégocie ».
Stabilité politique et perspectives
Le ministre sénégalais a également rassuré les investisseurs sur la stabilité politique du Sénégal, un facteur crucial pour les entreprises exploitant les ressources naturelles. Malgré les tensions actuelles, le Sénégal reste déterminé à avancer dans la transformation et l’exploitation de ses ressources naturelles pour le bénéfice de sa population.