Les conditions nécessaires pour un possible retour des pays de l’AES dans la Cédéao
Les nouvelles autorités sénégalaises pourraient jouer un rôle clé dans la résolution de la crise régionale entre les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Cédéao, selon une étude récente de l’Institut de recherche et de sécurité (ISS). Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé son intention de ramener le Mali, le Burkina Faso et le Niger au sein de la communauté ouest-africaine, à condition d’un compromis mutuel.
Réélu récemment, Bassirou Diomaye Faye a visité plusieurs pays ouest-africains, concluant par le Mali et le Burkina Faso, où il a clairement indiqué son objectif de réintégration des membres de l’Alliance des États du Sahel, qui ont quitté la Cédéao en janvier 2024.
Les relations du président sénégalais avec les pays de l’Alliance des États du Sahel sont encore intactes, ce qui lui confère un avantage pour faciliter leur retour au sein de la Cédéao. Maurice Paulin Toupane, chercheur à l’ISS Dakar, estime que Bassirou Diomaye Faye pourrait convaincre les dirigeants de l’AES, à condition de présenter des propositions concrètes concernant la durée des transitions en cours.
Toutefois, la décision des pays de l’Alliance des États du Sahel de quitter la Cédéao semble irréversible, suscitant un scepticisme général quant à leur éventuel retour. Pour Maurice Paulin Toupane, la réconciliation et la possibilité pour les autorités de contribuer aux réformes de la Cédéao pourraient encourager un tel retour.
En attendant le prochain sommet de la Cédéao, crucial pour ces efforts de réconciliation, les chefs d’État de l’AES prévoient de finaliser leur projet de confédération de leur côté, sans date précise annoncée.