Le procès d’un ancien homme politique de haut rang au Kazakhstan, accusé d’avoir battu mortellement sa femme, a bouleversé la nation, suscitant des demandes de nouvelles lois contre la violence domestique.
Des images choquantes diffusées en ligne depuis le tribunal montrent l’homme d’affaires Kuandyk Bishimbayev, ancien ministre de l’économie du pays, en train d’agresser sa femme, Saltanat Nukenova, dans un restaurant familial.
L’affaire a touché la corde sensible du public, des milliers de personnes ayant signé des pétitions réclamant des lois plus strictes pour lutter contre les abus.
Bishimbayev, 44 ans, est accusé d’avoir torturé et tué sa femme, retrouvée morte en novembre dernier dans un restaurant appartenant à un membre de sa famille. Des images de vidéosurveillance l’ont filmé en train de la traîner, de la frapper et de lui donner des coups de pied, ce qui a entraîné sa mort à la suite d’un traumatisme crânien.
Les aveux qu’il a faits devant le tribunal le mois dernier ont suscité l’indignation et des appels à la justice et à l’action législative. L’incident a suscité un débat national dans un pays où, selon une étude de 2018, environ 400 femmes meurent chaque année des suites de violences domestiques.
La grande visibilité du procès, retransmis en ligne par des millions de personnes, et le tollé public qui s’en est suivi ont poussé à des changements législatifs, avec un projet de loi durcissant les lois sur les violences conjugales qui gagne du terrain, surnommé “loi de Saltanat” en l’honneur de la victime.