Un projet de révision constitutionnelle au Gabon exclut le mariage homosexuel
Un projet de révision de la Constitution gabonaise, élaboré par le Comité constitutionnel national, a récemment circulé sur les réseaux sociaux, provoquant des réactions vives en raison de son rejet du mariage homosexuel. Ce document, qui n’a pas été démenti par les autorités, stipule que le mariage est défini comme l’union entre un homme et une femme.
Réactions à la proposition
La ministre en charge des réformes a souligné l’importance de cette disposition lors de la remise du rapport au président de la transition, mettant en avant la volonté des nouvelles autorités de défendre les valeurs traditionnelles. Cette initiative suscite des divisions au sein de l’opinion publique : les conservateurs la voient comme un retour aux valeurs morales, tandis que les défenseurs des droits LGBTQIA+ dénoncent une atteinte à leurs libertés fondamentales et craignent une montée de l’homophobie.
Contexte des droits LGBTQIA+ au Gabon
Il est à noter qu’en 2020, le Gabon avait dépénalisé l’homosexualité, marquant un progrès en matière de droits humains. Cependant, cette révision constitutionnelle pourrait représenter un recul significatif. Le Gabon fait partie des rares pays africains à avoir explicitement dépénalisé l’homosexualité, aux côtés de l’Afrique du Sud, des Seychelles, du Lesotho, du Botswana et de l’Angola. Dans d’autres pays africains, l’absence de lois pénalisant l’homosexualité crée un vide juridique qui, bien que laissant une certaine liberté apparente, ne garantit pas la sécurité des personnes LGBTQIA+.