Le président ivoirien Alassane Ouattara a dévoilé, dans ses vœux à la nation pour l’année 2024, les raisons du limogeage de Patrick Achi, son Premier ministre.
Dans une déclaration à la presse, le 31 décembre 2023, le chef de l’État a notamment salué la tenue réussie des élections municipales, régionales et sénatoriales en septembre et octobre derniers.
« Sur le plan politique, nous avons démontré notre maturité démocratique, à travers l’organisation réussie des élections municipales, régionales et sénatoriales en septembre et octobre derniers, dans un climat de paix », a déclaré M. Ouattara. « Je me félicite, à nouveau, de ce bel exercice démocratique qui a permis de confirmer la parfaite adhésion des populations à l’action que nous menons à la tête de l’État. »
Le président Ouattara a ensuite expliqué que le limogeage de Patrick Achi était motivé par le besoin de poursuivre les grands chantiers de l’État.
« Suite à ces élections locales, j’ai procédé à la nomination, le 16 octobre dernier, de Monsieur Robert Beugré MAMBE, en qualité de Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre des Sports et du Cadre de Vie, à qui j’ai demandé de mettre son expérience au service du pays pour poursuivre et finaliser les grands chantiers de l’État », a-t-il déclaré.
Enfin, le président Ouattara a renouvelé ses remerciements au Premier ministre sortant, Patrick Achi, pour son travail accompli.
« Je renouvelle mes vifs remerciements au Premier Ministre Patrick ACHI, pour l’important travail accompli et pour son dévouement au service de l’État », a-t-il déclaré.
Ces déclarations du président Ouattara confirment les informations qui avaient été rapportées par la presse ivoirienne au moment du limogeage de Patrick Achi. Selon ces informations, le nouveau Premier ministre, Robert Beugré Mambé, est un homme de confiance du président Ouattara et dispose d’une expérience significative dans la gestion publique. Il est notamment l’ancien ministre de l’Économie et des Finances et l’ancien ministre des Infrastructures économiques.
Le limogeage de Patrick Achi a été perçu par certains observateurs comme un signe de la volonté du président Ouattara de renforcer son contrôle sur le gouvernement.