Vous ne trouverez plus WhatsApp, Thread, Signal et Telegram sur l’App Store en Chine. La marque la Pomme a répondu à la demande des autorités chinoises qui affirment que ces applications présentent un risque pour la sécurité du pays.
Cette injonction de Pékin suit la vaste campagne de nettoyage lancée par le régulateur chinois l’année dernière, avec pour mission de faire le ménage dans les applications non encore enregistrées, mais disponibles sur les magasins nationaux en ligne.
L’information du Wall Street Journal a déclenché ce vendredi 19 avril une mini vague de vérifications chez la minorité informée, en l’occurrence plutôt jeune, anglophone, urbaine qui pratique ces applications cryptées quand elle a besoin de communiquer en toute discrétion.
Copies écrans à l’appui, la vérification n’a pas duré longtemps : WhatsApp, Signal, Threads, Telegram n’apparaissent plus effectivement dans l’App Store version chinoise et rejoignent la très longue liste des applications et sites étrangers interdits en Chine. Des applications uniquement accessibles via un VPN, qui permet de contourner la grande muraille informatique.
L’été dernier, la Chine a exigé des développeurs qu’ils inscrivent leurs applications d’ici à la fin mars auprès du gouvernement. Une mesure d’abord justifiée comme un moyen de contrer les arnaques téléphoniques. Selon le communiqué d’Apple publié par courriel, « l’administration chinoise du cyberespace a ordonné le retrait de ces applications de la vitrine chinoise en raison de leurs préoccupations en matière de sécurité nationale. »
Un ordre aussitôt suivit par la marque à la Pomme : « Nous sommes obligés de suivre les lois dans les pays où nous opérons, même lorsque nous ne sommes pas d’accord », souligne encore le communiqué. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’Apple se censure en Chine.