La tension est vive à Yopougon-Gesco après l’expulsion, ce jeudi, d’une délégation de la mairie conduite par Yaya Doumbia, premier adjoint au maire.
La délégation s’était rendue dans ce quartier populaire pour exprimer son soutien aux habitants dont les maisons et les établissements scolaires ont été détruits par les bulldozers du District autonome d’Abidjan dans la nuit du 19 au 20 février.
Démenti de la mairie et colère des habitants
M. Doumbia a tenu à préciser que la mairie n’était aucunement impliquée dans cette opération de déguerpissement menée unilatéralement par le District autonome d’Abidjan. Il a également promis que la municipalité recenserait toutes les victimes en vue d’éventuelles indemnisations.
Cependant, la colère des habitants a éclaté lorsqu’il a été question de la suite des opérations de démolition. L’affirmation de M. Doumbia selon laquelle la décision ne relevait pas de la compétence de la mairie a été accueillie avec des huées et des jets de pierres sur les camions transportant des dons de nourriture et d’autres biens.
Intervention des forces de l’ordre
Face à l’escalade de la violence, la délégation municipale a été contrainte de quitter les lieux sous la protection des forces de l’ordre, qui ont dû faire usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Un sentiment d’abandon et d’injustice
Cet incident met en lumière le sentiment d’abandon et d’injustice ressenti par les habitants de Yopougon-Gesco, qui se retrouvent sans abri et sans aucune perspective d’avenir. La situation reste tendue et il est important que les autorités prennent des mesures concrètes pour apaiser les tensions et trouver une solution durable à ce problème.