Le Sénat français a voté, mardi 7 novembre, la suppression de l’aide médicale d’État (AME), réservée aux étrangers sans papiers. Cette mesure, introduite par la droite, a été votée par 200 voix pour et 136 contre.
L’AME est une aide sociale qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’une couverture intégrale des frais médicaux et hospitaliers. Elle a été mise en place en 1998 et a bénéficié à plus de 2 millions de personnes depuis sa création.
La suppression de l’AME va avoir un impact direct sur les étrangers sans papiers, qui représentent environ 1,5 million de personnes en France. Ces personnes, qui travaillent souvent dans des conditions précaires, auront désormais des difficultés à accéder aux soins.
Cette mesure est particulièrement hostile aux africains, qui représentent la majorité des étrangers sans papiers en France. Selon une étude de l’Institut national d’études démographiques (INED), les immigrés originaires d’Afrique subsaharienne sont plus susceptibles de vivre en situation irrégulière que les autres immigrés.
La suppression de l’AME va donc avoir un impact négatif sur la santé des africains vivant en France. Elle va également les exposer à un risque accru de contracter des maladies, notamment des maladies chroniques.
Cette mesure est également contraire à la Convention européenne des droits de l’homme, qui garantit le droit à la santé à tous, y compris aux étrangers en situation irrégulière.
Les associations de défense des droits des étrangers ont dénoncé cette mesure, qui selon elles va creuser les inégalités et la précarité. Elles ont appelé le gouvernement à revenir sur sa décision.