Adama Bictogo depuis Port-Bouet : « nous devons renforcer la cohésion sociale à Yopougon »

Le samedi 19 août 2023, après la cérémonie d’accueil des pèlerins musulmans au Complexe Jesse Jackson de Yopougon, Adama Bictogo et son équipe se sont rendus à Port-Bouët 2 pour s’entretenir avec les habitants de ce quartier.

Une étape qui entre dans le cadre de la stratégie de pré-campagne du candidat du RHDP aux Municipales du 2 septembre prochain, dans cette commune d’Abidjan.

Devant un parterre de chefs de quartiers et une foule sortie massivement pour le voir et l’entendre pour de vrai, Adama Bictogo a démarré son entretien par la motivation réelle du porte-à-porte qu’il a initié depuis plus d’une semaine dans cette commune. « En venant à Yopougon, j’essais de visiter quelques familles parce que ça me permet de connaître les vraies réalités de Yopougon. Ces visites s’inscrivent dans ma démarche naturelle. Pour moi, tout ce qui se fait sans la prise en compte de la dimension humaine n’a pas de valeur. Je fonctionne avec le cœur et dans mon cœur, j’ai une torche. Et la torche de mon cœur peut me dire un tel a des difficultés et je m’arrête chez lui. Si j’ai les moyens, je regarde avec le concerné comment on peut régler son problème. C’est comme cela que depuis quelques jours, je visite beaucoup de familles. Et chaque famille que je visite, j’avoue que j’en ressors parfois avec des larmes aux yeux. Et ceci m’amène à dire que tout ce qu’on fait n’a pas de valeur si nous n’avons pas le sens du partage, de l’humilité », a-t- dit.

Poursuivant, le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, que l’on appelle affectueusement « Le Diamant noir », n’a pas manqué de lever un coin de voile sur son parcours : « ma fonction et le peu de moyens que j’ai, ça a été la volonté de Dieu. Sinon je suis né sur la terre d’Agboville à Godêkro, dans la poussière. Je ne savais pas que d’où je suis parti, j’allais me retrouver où je suis aujourd’hui. Il y a deux choses dans la vie : c’est Dieu qui élève et qui abaisse. Mais on doit amener Dieu à nous accompagner. Cela, par le travail, la générosité, l’humilité et la fraternité. C’est cette fraternité que je veux qu’on partage à Yopougon ».

Puis de lever un coin de voile sur la motivation réelle de sa candidature à Yopougon. Certains diraient qu’il a trahi un secret. Car il révèlera que « j’aurais pu dire au Président que je suis déjà président de l’Assemblée nationale et que je ne vais pas encore venir me battre pour chercher à être maire. Mais ce n’était pas cela sa préoccupation. Quand le Président Alassane Ouattara m’a demandé de venir être candidat à Yopougon, il savait qu’il m’amenait ici pour trois choses : accélérer le développement de Yopougon, renforcer la cohésion sociale entre tous ceux qui habitent Yopougon et aider les femmes et les jeunes ».

Avant de clore son intervention, « Le Diamant noir » a fait un aveu sur ses relations avec la femme. « Ma mère vendait du poisson dans les conteneurs au marché, et comme j’étais son sac à main donc j’étais tous les jours au marché avec elle. Je la voyais faire la tontine avec les autres femmes. Et j’étais témoin de leurs souffrances. Donc depuis mon jeune âge, la femme est ma boussole. C’est pour cela que le respect pour la femme fait partie de mon ADN », a-t-il avoué.