L’Afrique du Sud et le Maroc s’affrontent pour la présidence du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Le vote aura lieu le 10 janvier 2024 à Genève.
Les deux pays ont des candidatures solides. L’Afrique du Sud est un leader en matière de droits de l’Homme en Afrique, ayant lutté contre l’apartheid et ayant mis en place des institutions démocratiques solides. Le Maroc est également un pays respecté en Afrique, ayant une longue histoire de promotion des droits de l’Homme.
Cependant, la candidature du Maroc est controversée. Le Front Polisario, qui représente les Sahraouis, accuse le Maroc de violations des droits de l’Homme dans la région du Sahara occidental.
“On espère que les 47 pays membres du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU vont exercer leur vote sur la base des critères qui sont bien établis – de respect des droits de l’Homme, le fait que le pays représente aussi le continent, en s’appuyant sur la conscience, sur les valeurs que le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU représente”, a déclaré Oubi Bouchraya, représentant du Polisario à Genève et auprès des Nations unies.
“Mais on a de l’espoir, on est optimistes”, a-t-il ajouté.
L’Afrique du Sud, quant à elle, plaide pour son propre bilan en matière de droits de l’Homme.
“C’est l’Afrique du Sud, bien sûr, le pays qui représente les valeurs de l’Afrique : c’est le pays qui est issu d’un processus de libération exemplaire, mais aussi un pays qui continue à assurer une coexistence pacifique dans le respect des droits de toutes les composantes de la société sud-africaine”, a déclaré Lindiwe Sisulu, ministre sud-africaine des Affaires étrangères.
Le vote pour la présidence du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sera serré. Les deux pays ont des candidatures solides, mais la controverse entourant la candidature du Maroc pourrait jouer un rôle dans l’élection.