Après le retrait du Mali, du Niger et du Burkina, le G5 Sahel bientôt dissout ?

Le G5 Sahel, organisation régionale créée en 2014 pour lutter contre le terrorisme au Sahel, est confronté à une question cruciale : sa survie sans la participation du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Le départ de ces trois pays, qui sont les plus touchés par le terrorisme, est un coup dur pour le G5 Sahel. Il met en évidence les profondes divisions qui existent entre les pays de la région, ainsi que les difficultés de l’organisation à atteindre ses objectifs.

Les raisons du départ des trois pays sont multiples. Le Mali a notamment dénoncé la « subordination » du G5 Sahel aux intérêts des pays occidentaux, notamment la France. Le Burkina Faso et le Niger ont, quant à eux, critiqué l’inefficacité de l’organisation face à la menace terroriste.

Le départ de ces trois pays laisse le G5 Sahel dans une situation précaire. L’organisation ne dispose plus que de deux membres, la Mauritanie et le Tchad, qui sont moins touchés par le terrorisme.

La Mauritanie et le Tchad ont annoncé leur intention de poursuivre le G5 Sahel, mais il est difficile de dire si l’organisation pourra survivre sans la participation des pays les plus concernés par le terrorisme.

Si le G5 Sahel devait disparaître, cela serait une lourde défaite pour la lutte contre le terrorisme au Sahel. L’organisation était l’un des principaux cadres de coopération régionale en matière de sécurité, et son départ fragiliserait encore davantage la région.