Le directeur général du Bureau ivoirien du droit d’auteur ( BURIDA), Ouattara Karim, a appelé les candidats aux prochaines élections locales ivoiriennes à faire preuve de ” civisme culturel ‘‘ en s’acquittant des redevances pour l’exploitation publique des œuvres des artistes pendant la campagne électorale.
” Cette opération est consécutive aux dispositions légales et règlementaires en Côte d’Ivoire. La loi 2016-555 du 26 juin 2016 indique bel et bien que pouvoir exploiter devant un public ou publiquement les œuvres de l’esprit, il faut avoir une autorisation de la structure qui est chargée de gérer les droits d’auteur au bénéfice des artistes. C’est donc fort de cette loi que nous en tant que société de gestion collective en Côte d’Ivoire sommes sur le terrain afin de collecter ce qui revient de droit aux artistes”, a expliqué Karim Ouattara, le directeur général du BURIDA.
” Nous avons l’impérieux devoir de protéger les droits de nos sociétaires en allant auprès de ceux qui les exploitent en leur demandant de prendre des autorisations et donc qu’ils paient pour la redevance afférant à l’utilisation ou à l’exploitation de ces œuvres. C’est pour nous donc une obligation légale en tant que structure de gestion collective d’aller rechercher ces ressources-là pour les rétribuer à nos sociétaires”, a estimé M. Ouattara.
Auparavant, le DG du BURIDA a dénoncé le faible engouement des différents candidats à s’acquitter des redevances.
” A ces élections, nous avons 842 listes aux régionales et aux municipales. Nous attendons environ 222 millions F Cfa si tous les candidats paient. Mais jusqu’au lundi 29 août 2023, nous sommes seulement qu’à 203 candidats qui ont payé”, a regretté M. Ouattara.
Par ailleurs, il dit avoir instruit ses équipes à aller toucher les candidats dans leurs différents QG pour leur donner l’information.
” Les candidats qui ne voudront pas respecter les dispositions de la loi s’exposent à des sanctions. L’article 138 de la loi de 2016 pénalise le refus de prendre une autorisation et de payer et est puni d’une amende de 500 000 F Cfa à 5 millions F Cfa ceux qui ne le font pas, mais encore d’une peine de prison allant d’un an à dix ans”, a prévenu M. Ouattara.