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Élevage au Sénégal : Ousmane Sonko critique l’ancien régime de Macky Sall
Dans le cadre des préparatifs de la fête de Tabaski au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko a abordé la chaîne de valeur du développement du secteur de l’élevage lors d’un conseil interministériel. Il a souligné l’engagement du nouveau régime tout en critiquant les insuffisances de la gestion du secteur par l’ancien régime de Macky Sall.
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Insuffisances relevées dans la gestion de l’élevage par l’ex-régime
Lors de la conférence interministérielle du 14 mai 2024, Ousmane Sonko a réaffirmé l’engagement du nouveau gouvernement à développer de manière appropriée et durable le secteur de l’élevage. « Le gouvernement s’attellera à hisser la chaîne de valeur de l’élevage à la hauteur du poids de ce sous-secteur dans les activités génératrices de revenus pour une bonne partie de la population et pour la satisfaction des besoins domestiques des Sénégalais », a-t-il déclaré.
Critiquant la gestion passée, Sonko a noté : « En relisant les décisions du Conseil interministériel de l’année dernière sur la même problématique, je constate que nous énonçons encore un chapelet de mesures conjoncturelles pour répondre à l’urgence de la forte demande de nos concitoyens lors de cet événement. » Il a souligné que ces pratiques ne correspondent pas à la doctrine de souveraineté alimentaire prônée par le précédent gouvernement.
Selon Sonko, l’absence de vision politique et l’improvisation gouvernementale sont les principales causes de la situation difficile vécue par de nombreux Sénégalais dans ce domaine.
Analyse des prix élevés des produits d’origine animale
Le Premier ministre a également présenté une analyse des données fournies par l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), montrant la hausse des prix des produits d’origine animale. « Les prix moyens de la viande de mouton et de bœuf ont considérablement augmenté de 2014 à 2023. Le prix du kilogramme de viande de mouton est passé de 2 782 à 4 338 francs CFA, soit une hausse de 1 556 francs CFA (56%), tandis que le prix du kilogramme de viande de bœuf est passé de 2 319 à 3 780 francs CFA, soit une hausse de 1 461 francs CFA (63%) », a-t-il expliqué.
Sonko a rappelé que la fête de Tabaski entraîne une forte consommation d’aliments de bétail et de produits maraîchers comme l’oignon et la pomme de terre, qui sont souvent très chers ou introuvables en raison d’une production insuffisante et d’un manque d’infrastructures de stockage et de conservation.
Promesse d’une amélioration future
Le Premier ministre a promis des améliorations futures : « Nous allons y remédier dans les prochains mois et années en levant les contraintes structurelles pour assurer une hausse importante du cheptel national et améliorer sa productivité. »
Cette déclaration marque un engagement fort du nouveau régime à transformer le secteur de l’élevage et à répondre aux besoins alimentaires des Sénégalais tout en corrigeant les erreurs du passé.