Les États-Unis ont accusé les forces armées soudanaises et les Forces de soutien rapide (FSR) de « crimes de guerre », selon le secrétaire d’État américain Antony Blinken.
Cette déclaration intervient après des mois de conflit dévastateur entre les deux factions, dirigées respectivement par le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhane et l’ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo.
Bien que les États-Unis n’aient pas immédiatement imposé de nouvelles sanctions, Blinken a souligné la gravité des allégations. Il a appelé à la fin immédiate du conflit, exhortant les forces en présence à respecter le droit international humanitaire et les droits de l’Homme. De plus, il a insisté sur la nécessité de traduire en justice les responsables d’atrocités commises au Soudan.
Le conflit, en cours depuis le 15 avril, a déjà causé la mort de plus de 10 000 personnes, selon certaines estimations. L’ONU estime que 6,3 millions de personnes ont été contraintes de quitter leur domicile en raison des affrontements. Antony Blinken a dénoncé la violence, la mort et la destruction semées par les forces soudanaises à travers le pays, mettant en lumière les souffrances des civils pris au milieu de ce conflit.
Les allégations vont au-delà des crimes de guerre, englobant également des accusations de crimes contre l’humanité et d’actes de nettoyage ethnique commis par les FSR et les milices alliées. Les femmes et les filles ont été particulièrement visées, subissant des violences sexuelles, des enlèvements et des attaques lorsqu’elles tentaient de fuir.