Déterminée à exécuter son plan Vision 2035, qui doit voir sa flotte actuelle de 140 avions passer à 271 d’ici 2035, pour transporter 65 millions de passagers vers 207 destinations (contre 135 aujourd’hui), la compagnie aérienne Ethiopian Airlines poursuit ses emplettes. Le pavillon national éthiopien a obtenu du groupe bancaire américain Citigroup un prêt de 450 millions de dollars pour financer l’acquisition de cinq nouveaux Boeing, l’opération portant sur trois Boeing 737-8 et deux gros-porteurs Boeing 777 F.
La plus importante des financement du secteur de la dernière décennie
Commentant la transaction dans un communiqué publié le 19 décembre, la direction de Citigroup s’est félicitée que ce prêt était « le plus important financement d’aéronefs réalisé par Citi en Éthiopie au cours de la dernière décennie » tout en précisant que l’opération était garantie par l’Export-Import Bank (Eximbank), l’institution publique américaine qui assure les opérations de commerce extérieur des États-Unis avec le reste du monde. À ce titre, celle-ci garantit près de 85 % des contrats conclus entre les États-Unis et le continent africain.
L’annonce du deal Ethiopian-Citigroup intervient peu après que la première compagnie aérienne africaine a signé le 14 novembre dernier, au Dubai Air Show, le plus important achat d’avions Boeing de l’histoire du transport aérien en Afrique. L’entreprise, dirigée par Mesfin Tasew Bekele, avait alors passé une commande ferme pour 11 gros-porteurs 787 Dreamliner et 20 monocouloirs de type 737 MAX 8. Ethiopian avait par ailleurs pris une option pour acquérir respectivement 15 et 26 appareils supplémentaires pour chacun des deux appareils susmentionnés. Une commande record suivie dès le lendemain d’une nouvelle signature, avec Airbus cette fois-ci, pour prendre possession de 11 A350-900.
De quoi disposer de nouvelles capacités à l’heure où l’évolution du secteur aérien sur le continent pourrait offrir de nouvelles opportunités de croissance ; notamment en Afrique subsaharienne francophone. Principal opérateur historique de la zone sahélienne, le départ d’Air France depuis début août du Mali, du Burkina Faso et du Niger, devrait ainsi se traduire par un surcroît d’activité pour la compagnie éthiopienne, celle-ci étant d’ores et déjà le second transporteur de la sous-région… devant sa filiale Asky.
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