Le gouvernement gabonais a annoncé son intention de procéder à la vente aux enchères des biens de l’ancien gouvernement saisis après le coup d’État d’août 2023. Cette opération pourrait générer jusqu’à 10 milliards de FCFA pour le pays, selon le projet financier de l’année.
Si en 2023 les recettes que pouvaient générer ces biens n’ont pas été budgétisées, le projet de loi des finances 2024 en a tenu compte. Cette somme représente l’équivalent des cotisations de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale (CNAMGS), en termes de comparaison. Elle représente donc un bon paquet d’argent qui pourrait rehausser le niveau du trésor public.
De même, elle pourrait activement participer à la collecte des 2834,9 milliards de FCFA de recettes budgétaires attendues en 2024. À ces enchères, devraient également s’ajouter celles d’autres biens et services, générant globalement 20 milliards de FCFA pour les caisses de l’État.
Les nouvelles autorités gabonaises ont défini plusieurs grands projets, notamment dans le domaine routier, afin de rehausser l’image du pays. Entre autres, la route Oyem-Medzeng dont le financement devrait nécessiter 30,9 milliards de FCFA.
Le nouveau pont d’Ebel-Abanga qui en tout devrait nécessiter au moins 24 milliards de FCFA.
Cette nouvelle recette ajoutée à la caisse du pays pourrait donc être d’une grande aide. Cependant, la question qui se pose est de savoir si ces ventes, obéiront aux règles de transparence espérées.
Par ailleurs d’autres recettes assez importantes sont attendues pour l’année 2024. Les sociétés pétrolières devront verser 673,5 milliards de FCFA d’impôts.
Sur les revenus des personnes physiques, 152,3 milliards de FCFA d’impôts sont attendus. En ce qui concerne les taxes de biens et services, elles devraient générer près de 410 milliards de FCFA pour les caisses de l’État.
En somme, les recettes budgétaires pourraient atteindre environ 2834,9 milliards de FCFA en 2024. Soit, une hausse de plus de 15% par rapport à l’année dernière.