L’armée bissau-guinéenne a déclaré ce 1er décembre 2023 avoir pris le contrôle de la situation après une nuit d’affrontements entre des éléments de la Garde nationale et des forces spéciales dans la capitale, Bissau.
Le colonel Victor Tchongo, chef de la Garde nationale, a été arrêté et deux membres du gouvernement qui avaient été libérés par les soldats insurgés ont été récupérés sains et saufs.
Les affrontements ont commencé jeudi soir après que des éléments de la Garde nationale aient libéré le ministre de l’Économie et des Finances, Souleiman Seidi, et le secrétaire d’Etat au Trésor public, Antonio Monteiro, alors qu’ils étaient en cours d’interrogatoire par la police.
Les soldats insurgés se sont retranchés dans une garnison du quartier de Santa Luzia, où ils ont échangé des tirs avec les forces spéciales de la Garde présidentielle.
L’armée a déclaré que la situation était désormais sous contrôle et que les forces de sécurité étaient en train de sécuriser la capitale.
L’incident est le dernier d’une série de troubles politiques en Guinée-Bissau, un pays pauvre d’Afrique de l’Ouest qui a connu plusieurs coups d’État depuis son indépendance du Portugal en 1974.
La Guinée-Bissau a connu une relative stabilité ces dernières années, mais le pays reste fragile. En 2012, un coup d’État a renversé le président à l’époque, Manuel Serifo Nhamadjo. En 2022, le président Umaro Sissoco Embalo a échappé à une tentative d’assassinat.
Les affrontements de jeudi soir ont suscité l’inquiétude de la communauté internationale. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné les violences et appelé à un retour au calme.
La Cédéao a également annoncé l’envoi d’une mission d’enquête en Guinée-Bissau.