Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) a annoncé, dans la soirée du lundi 19 février 2024, la dissolution du gouvernement de transition dirigé par Mohamed Béavogui. Cette décision, prise par le président Mamadi Doumbouya, s’inscrit dans le cadre du processus de refonte de l’Etat et de la mise en place d’un nouveau gouvernement.
Des mesures conservatoires pour encadrer la transition
Afin d’assurer la continuité des services publics et de prévenir d’éventuels abus, le CNRD a pris un certain nombre de mesures conservatoires à l’encontre des membres du gouvernement dissous. Ces mesures incluent :
- Restitution des véhicules de service et d’escorte au Garage du Gouvernement sans délai.
- Gel des comptes bancaires des membres du gouvernement dissous.
- Restitution de tous les documentaires de voyage au Secrétariat Général de la Présidence.
- Remise des cachets aux intérimaires désignés.
- Démobilisation de tous les gardes du corps et aides de camp.
Coordination et suivi de la transition
Le Haut Commandement de la Gendarmerie et le Directeur Général de la Police ont été chargés de prendre « toutes les dispositions pour mettre des tampons au niveau de tous les départements jusqu’à la prise en main totale des intérimaires ».
Par ailleurs, les ministres intérimaires ont été convoqués à une réunion ce mardi 20 février à 9 heures. Cette réunion permettra de faire le point sur la situation et de coordonner les actions à mener pour la poursuite de la transition.
Un contexte politique tendu
La dissolution du gouvernement intervient dans un contexte politique tendu en Guinée. La classe politique et la société civile sont divisées sur la conduite de la transition et le calendrier des prochaines élections.
Le CNRD a promis de mettre en place un nouveau gouvernement « plus inclusif et plus représentatif » dans les prochains jours. La réussite de la transition dépendra de la capacité du CNRD à apaiser les tensions et à garantir un dialogue inclusif entre toutes les parties prenantes.