La Chine Dénonce les « Attaques » de l’Otan avant le Sommet de l’Alliance
La Chine a fermement critiqué ce mardi 9 juillet 2024 les « diffamations » et « attaques » de l’Otan, suite aux accusations du secrétaire général de l’Alliance atlantique de soutenir l’invasion russe en Ukraine, à la veille d’un sommet à Washington.
Sommet à Washington
Le président américain Joe Biden accueille à partir de mardi et pour trois jours les dirigeants des pays membres de l’Otan, ainsi que ceux de l’Australie, du Japon, de la Nouvelle-Zélande et de la Corée du Sud. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’Otan, a souligné lundi que l’invitation de ces pays de la région Asie-Pacifique, non membres de l’alliance, montre que « notre sécurité n’est pas régionale, mais mondiale ». Il a accusé l’Iran, la Corée du Nord et la Chine de soutenir l’agression russe contre l’Ukraine.
Réaction de la Chine
Ces déclarations ont été mal accueillies à Pékin. Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a reproché à l’Otan de prétendre être une organisation régionale et défensive tout en étendant son influence au-delà de ses frontières, provoquant des confrontations et des manœuvres d’intimidation. Il a affirmé que « la soi-disant sécurité de l’Otan se fait aux dépens de la sécurité des autres pays », créant ainsi des risques sécuritaires élevés pour le monde.
Oppositions de la Chine
La Chine s’oppose fermement aux accusations de l’Otan et rejette la responsabilité sur d’autres, utilisant la Chine comme prétexte pour s’étendre en Asie-Pacifique et attiser les tensions régionales. Lin Jian a appelé l’alliance à « cesser de se créer des ennemis imaginaires ».
Contexte du Sommet
Le sommet de l’Otan à Washington est marqué par les incertitudes sur l’Ukraine, confrontée aux forces russes, et par les débats sur la capacité de Joe Biden à affronter Donald Trump lors de la prochaine présidentielle américaine. De plus, la présence de Viktor Orban, Premier ministre hongrois, et son récent déplacement à Moscou pour discuter de la crise ukrainienne avec Vladimir Poutine, ajoute une couche de complexité aux discussions.
Ce contexte tendu montre les défis que l’Otan devra surmonter pour renforcer la sécurité collective et gérer les tensions internationales.