Les taches de rousseur : de la honte à la tendance
Pendant des décennies, les taches de rousseur ont été perçues comme des imperfections à dissimuler. Aujourd’hui, elles s’imposent comme un symbole de style, et certaines personnes vont même jusqu’à en créer artificiellement.
Un changement de perception
Pour Vic Styles, influenceuse bien-être de 38 ans, cette évolution est significative. « J’ai grandi en détestant mes taches de rousseur parce que les autres enfants se moquaient de moi, disant que j’avais le visage sale », confie-t-elle. Incapable de les cacher avec du maquillage, elle a dû apprendre à vivre avec ces marques naturelles. Mais avec le temps, son regard a changé : « Maintenant, je les adore et je les mets en valeur. Elles sont l’une des choses que je préfère sur mon visage, surtout l’été, quand elles ressortent davantage. »
Une mode en plein essor
Le retour des taches de rousseur dans les tendances beauté ne passe pas inaperçu. Certaines marques proposent des techniques comme le microblading pour dessiner des taches semi-permanentes, tandis que sur TikTok, des utilisateurs utilisent des tampons à maquillage improvisés avec du brocoli pour reproduire cet effet moucheté. Même Meghan Markle est citée parmi celles qui apprécient particulièrement ces petites marques.
Une tendance qui suscite des émotions contrastées
Malgré l’enthousiasme général, ce phénomène laisse un goût amer à certaines personnes qui ont grandi en se battant contre les stéréotypes négatifs associés à leurs taches de rousseur. Vic Styles admet : « J’aurais aimé que cette tendance existe quand j’avais 13 ans. J’aurais peut-être évité certains complexes. »
Pour Crystal Hana Kim, une écrivaine d’origine coréenne, l’expérience a aussi été difficile. « Dans mon enfance, ma famille me rappelait sans cesse que mon visage semblait ‘sale’ à cause de mes taches de rousseur. À l’école, les livres les décrivaient comme laides. » Pourtant, aujourd’hui, elle les revendique avec fierté : « Mon fils aîné commence à en avoir, et je suis heureuse de lui apprendre à les apprécier. »
Une ouverture vers une beauté plus inclusive
Cette tendance est également perçue comme un pas vers l’inclusivité, selon Styles : « Nous devrions tous être célébrés pour nos différences, qu’il s’agisse de taches de rousseur, d’alopécie ou de vitiligo. »
Amil Barnes, fondateur d’une agence de branding à Washington, partage ce sentiment. S’il a été victime de moqueries en raison de ses taches de rousseur et de ses lunettes dans son enfance, il a appris à les aimer avec le temps : « On me complimente souvent aujourd’hui. Je réponds même en plaisantant que j’en ai suffisamment pour les vendre ! »
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