L’impact des espaces verts sur la santé des enfants : un poids allégé grâce à la nature

L’impact des espaces verts sur la santé des enfants : un poids allégé grâce à la nature

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L’impact des espaces verts sur la santé des enfants : un poids allégé grâce à la nature

L’accès à des espaces verts semble jouer un rôle clé dans la lutte contre l’obésité infantile. Ces environnements naturels favorisent non seulement l’activité physique, mais participent également à la réduction du stress chez les enfants et les adolescents. Si des travaux précédents avaient déjà mis en évidence ces bienfaits, ils se limitaient souvent à l’analyse de l’indice de masse corporelle (IMC) comme unique indicateur de la masse grasse. Une nouvelle étude, exploitant les capacités de l’intelligence artificielle, a approfondi cette analyse en considérant divers indicateurs et types d’espaces verts.

Une méthodologie innovante pour mesurer les effets des espaces verts

Dans cette recherche, des données satellitaires et des images de rues ont été utilisées pour évaluer l’« indice de végétation par différence normalisée » (NDVI) ainsi que le pourcentage d’éléments verts tels que les arbres, les herbes et autres espaces naturels autour des lieux de vie des enfants, dans un rayon de 500 mètres. Contrairement aux études classiques, les chercheurs ne se sont pas limités au calcul de l’IMC. Ils ont également mesuré la masse grasse totale et la masse grasse abdominale à l’aide d’une absorptiométrie à rayons X à double énergie.

Les analyses ont tenu compte de plusieurs facteurs susceptibles d’influencer les résultats, notamment l’âge, le sexe, la densité de population ainsi que le contexte socio-économique des familles et des quartiers.

Des résultats encourageants pour la santé des jeunes

Cette étude s’inscrit dans le cadre de la cohorte Project Viva, qui a suivi 843 enfants et adolescents de 2007 à 2021, avec une moyenne d’âge de 8 ans pour les plus jeunes et jusqu’à 17 ans pour les plus âgés. Les conclusions montrent que des niveaux élevés de végétation et des espaces verts spécifiques comme les fleurs ou les champs sont associés à une diminution notable de la masse grasse et de l’IMC chez les enfants.

Notamment, une densité végétale accrue dans un rayon de 270 mètres autour du domicile durant la préadolescence s’est traduite par une réduction de l’IMC, du tour de taille et des mesures de masse grasse abdominale à l’adolescence. De même, la présence d’espaces verts visibles dans un rayon de 500 mètres était associée à un IMC plus bas.

Un levier pour l’aménagement urbain et la santé publique

Les auteurs de l’étude plaident pour une augmentation des espaces verts dans les zones résidentielles, avec des aménagements spécifiques intégrant des éléments naturels variés. Ces recommandations s’inscrivent comme une stratégie prometteuse en urbanisme et en santé publique pour freiner la progression de l’obésité infantile.

Bien que ces travaux aient été réalisés aux États-Unis, les conclusions pourraient également être appliquées dans d’autres pays, notamment en France, où l’obésité infantile continue de progresser. L’ajout d’espaces verts dans les zones urbaines pourrait donc constituer une réponse efficace à cet enjeu de santé publique.

Source : Destination Santé

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