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Lors d’une conférence à Accra le 14 novembre, Nana Akufo-Addo a exhorté ses homologues africains à se mobiliser ensemble afin d’obtenir des excuses officielles des nations européennes impliquées dans la traite des esclaves.
Cette déclaration, marquée par une quête de justice historique, vise à reconnaître les profonds préjudices causés par ces pratiques inhumaines. En effet, Akufo-Addo a insisté sur le fait que l’Afrique dans son ensemble mérite des excuses officielles pour les ravages causés par la traite des esclaves, signalant ainsi une volonté de rompre le silence pendant cette période sombre de l’histoire. Il a également souligné que, malgré l’importance des réparations financières, aucun montant d’argent ne pourrait réellement effacer les souffrances infligées par cette traite transatlantique.
Cependant, le président ghanéen n’a pas précisé la nature exacte des réparations financières qu’il recherche pour l’esclavage transatlantique, suscitant ainsi des interrogations sur la manière dont ces réparations pourraient être concrétisées. Malgré cela, Akufo-Addo, dont le pays a été un pionnier dans la lutte pour l’indépendance en Afrique, avait déjà plaidé en faveur de réparations devant l’Assemblée générale de l’ONU en septembre.
L’appel à l’unité lancée par le président ghanéen va au-delà des frontières africaines, encourageant une collaboration étroite entre l’Afrique et les Caraïbes pour progresser dans cette quête de justice. De plus, cette demande légitime de réparations a reçu le soutien du président des Comores et président de l’Union africaine, Azali Assoumani, qui a souligné l’impact continu de l’ère coloniale sur les populations africaines.
Le geste récent de certains dirigeants occidentaux, tels que le président allemand Frank-Walter Steinmeier exprimant sa « honte » pour les crimes coloniaux de l’Allemagne en Tanzanie, ainsi que les restitutions d’œuvres d’art africain volées par des musées, marquent un tournant. Le Nigeria et le Bénin sont en train de récupérer des trésors historiques pillés, illustrant une évolution vers la reconnaissance des torts passés et des efforts pour réparer les préjudices causés par la colonisation.