La junte militaire au pouvoir au Niger a rejeté la main tendue du Bénin, qui avait annoncé la levée de la suspension des importations de marchandises transitant vers le Niger par le port de Cotonou.
Dans un communiqué publié jeudi, les autorités nigériennes ont rappelé que les sanctions illégales, injustes et iniques de la CEDEAO demeurent, notamment celles relatives à la fermeture des frontières.
“La Chambre de Commerce et d’industrie du Niger invite les opérateurs économiques à continuer à utiliser les ports et les corridors qui ont permis de desservir notre pays depuis les événements du 26 juillet 2023”, indique le communiqué.
Le 27 décembre, le directeur général du port de Cotonou avait annoncé la levée de la suspension des importations de marchandises transitant vers le Niger par le port de Cotonou. Cette décision intervenait cinq mois après que le Niger a été mis sous sanction par la CEDEAO.
L’institution régionale avait exigé la réinstallation au pouvoir du président déchu, Mohamed Bazoum. Cette demande n’avait pas été du goût des nouveaux hommes forts de Niamey qui l’avaient catégoriquement rejetée.
La décision du Bénin de lever la suspension des importations de marchandises vers le Niger était interprétée comme une volonté de rétablir la coopération entre les deux pays.
Mais la réaction de la junte nigérienne montre que la crise politique au Niger est loin d’être résolue.