Le gouvernement nigérien a adopté le 5 janvier 2024 le budget de l’État pour l’année 2024, pour un montant total de 2 653 milliards de FCFA, soit une baisse drastique de près de 600 milliards par rapport aux 3 245 milliards votés en 2023.
Cette cure d’austérité budgétaire intervient dans un contexte économique mondial dégradé, marqué par les tensions inflationnistes consécutives au conflit russo-ukrainien. Les prix des produits pétroliers et alimentaires ont notamment fortement augmenté, ce qui a un impact direct sur le budget des ménages et des États.
Au plan régional, le Niger a également rejoint en septembre 2023 une nouvelle alliance militaire avec le Mali et le Burkina Faso, entraînant des coûts supplémentaires en matière de défense et de sécurité. Le pays reste également sous le coup de lourdes sanctions financières de la part des institutions internationales, ce qui grève encore ses maigres ressources budgétaires.
Les priorités du budget 2024
Malgré cette baisse importante, le budget 2024 du Niger consacre une part importante aux dépenses sociales, avec un montant de 1 190 milliards de FCFA, soit 45% du total. Ces dépenses concernent notamment l’éducation, la santé, la protection sociale et l’emploi.
Les dépenses de défense et de sécurité représentent quant à elles 520 milliards de FCFA, soit 20% du budget. Cette augmentation par rapport à 2023 s’explique par l’engagement du Niger dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.
Les dépenses d’investissement, qui concernent notamment les infrastructures, l’agriculture et l’énergie, représentent 943 milliards de FCFA, soit 35% du budget.
Les défis à venir
Le gouvernement nigérien devra relever de nombreux défis pour mettre en œuvre ce budget 2024. Il devra notamment assurer la continuité des services publics, tout en faisant face à l’augmentation des prix et à la baisse des recettes.
Le pays devra également trouver des financements pour soutenir son développement, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et de la sécurité.
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